Curcuma longa

nom scientifique : 
Curcuma longa L.
synonyme : 
Curcuma domestica Valeton
Famille : 

Distribution géographique

 

Originaire d'Asie tropicale, devenue pan-tropicale par culture.

 

Description botanique

Herbacée acaule, de 60 à 90 cm. Tubercules gros, cylindriques ou ellipsoïdaux, jaunes à l’intérieur. Feuilles oblongues ou elliptiques, de 30 à 50 cm, acuminées. Epis cylindriques de 10 à 20 cm, sur une hampe de 12 cm; bractées vert pâle, les supérieures sont rosées; fleurs jaune pâle.

Voucher(s)

Jiménez, 685, JBSD

jaunisse :

rhizome, décoction avec du sel, voie orale2

abcès :

rhizome, décoction, voie orale1

jaunisse :

rhizome, macération aqueuse, voie orale2

mal au foie :

rhizome, macération aqueuse, voie orale2

Le rhizome de Curcuma longa constitue un condiment de consommation humaine relativement répandue et une source industrielle d’huile essentielle.

Contre les abcès :
Préparer une décoction 20 grammes de rhizome dans 4 tasses (1 litre) d’eau, faire bouillir 10 minutes dans un récipient couvert. Laisser refroidir, filtrer et boire 1 tasse 3-4 fois par jour.

Contre la jaunisse et les troubles hépatiques :
Hacher menu 20 grammes de rhizome et les ajouter à 4 tasses (1 litre) d’eau bouillie, laisser reposer pendant 12 heures. Filtrer et boire en plusieurs prises au cours des 12 heures suivantes38.

Toute préparation médicinale doit être conservée au froid et utilisée dans les 24 heures.

Selon l’information disponible :

L’emploi contre les abcès est classé REC sur la base de l’usage significatif traditionnel documenté par les enquêtes TRAMIL et les études de toxicité.

Si l’état du patient se détériore, ou si l’abcès persiste plus de 5 jours chez un adulte ou plus de 3 jours chez un enfant, consulter un médecin.

L’emploi contre la jaunisse et les troubles hépatiques est classé REC sur la base de l’usage significatif traditionnel documenté par les enquêtes TRAMIL, les études de toxicité, la validation et l’information scientifique publiée.

A cause du risque que représentent pour la santé la jaunisse et les affections hépatiques, on recommande un examen médical préalable. L’emploi de ce remède doit être considéré comme complémentaire du traitement médical, sauf contre-indication.

Si l’état du patient se détériore, ou si les symptômes hépatiques durent plus de 5 jours chez un adulte ou plus de 3 jours chez un enfant de moins de 5 ans, consulter un médecin.

Ne pas administrer à des patients souffrant d’obstructions des voies biliaires (calculs, par exemple), sauf s’ils sont placés sous surveillance médicale, ni à des personnes ayant des antécédents d’hypersensibilité à la plante ou immunodéficientes.

La poudre du rhizome peut provoquer des réactions d’hypersensibilité au contact de la peau.

Ne pas employer avec des femmes ayant l’intention de procréer, ni avec des femmes enceintes ou allaitantes, ni avec des enfants de moins de 3 ans.

Travail TRAMIL29
L'extrait aqueux (macération à 3,27%) lyophilisé de rhizome frais, (66,67 mg/mL d'eau), par voie orale à la souris Hsd:ICR (10 mâles et 10 femelles) de 21,19 ± 1,95 g, durant 65 jours, selon le protocole EPA.OPPTS.870.3100, n’a provoqué aucun signe de toxicité ni mortalité durant l'essai ni les 14 jours d'observation qui ont suivi (Test de Irwing). Pas de modification de la courbe de croissance. L'autopsie n'a montré aucune altération macroscopique des organes internes. Le groupe témoin de mêmes caractéristiques a reçu de l'eau distillée (0,5 mL/20 g de souris).

Le rhizome sec ajouté à la ration alimentaire (5%) du rat Wistar femelle durant 14 jours n'a pas montré de signes d'hépatotoxicité, en revanche au cours des 90 jours suivant, on a observé une réduction de la courbe de poids normale et des nécroses focales du foie30.

Le rhizome ajouté à la ration alimentaire (0,5%) quotidienne du rat pendant 3 mois n’a pas modifié l’ingestion d’aliments ni la prise de poids; on n’a pas détecté non plus de changements histologiques31.

L’extrait aqueux de rhizome sec (10 mg/kg), par voie orale durant 6 mois à des rats des deux sexes n'a pas montré de signes évidents de toxicité chronique32.

L’extrait aqueux de rhizome sec (1 g/kg/21 jours), par voie orale au rat mâle, a montré des signes de toxicité générale32.

La DL50 de l’extrait aqueux de rhizome par voie intrapéritonéale chez la souris a été de 430 mg/kg33.

L’extrait éthanolique (80%) de rhizome frais (jusqu'à 3 g/kg) par voie orale à la souris durant 24 heures, n'a pas montré de signes évidents de toxicité34.

L’extrait éthanolique de rhizome (0,5, 1 ou 3 g/kg), par voie orale à la souris, lors d’une étude de toxicité aiguë et chronique (100 mg/kg/jour) sur 90 jours n’a pas provoqué de prise de poids de manière significative, ni changement significatif du poids du coeur et des poumons. Les études hématologiques ont révélé une diminution significative des leucocytes et des hématies, chez les animaux traités avec Curcuma longa en rapport avec les témoins. Une prise de poids au niveau des organes sexuels et une augmentation spermatique (mobilité et quantité) ont été observées chez la souris mâle. Aucun effet spermatotoxique n’a été mis en évidence35.

L’extrait éthanolique (50%) de rhizome sec (4 mg/kg) par voie orale à la souris durant 4 semaines, n'a pas montré de signes évidents de toxicité subchronique sur l’appétit, la prise de poids ni sur le système nerveux central36.

Le contact dermique avec la poudre du rhizome peut entraîner des réponses allergéniques, en cas de contacts répétés37.

On ne dispose pas d’information garantissant l’innocuité de son emploi médicinal avec des enfants, ni avec des femmes enceintes ou allaitantes.

Le rhizome contient des quinoïdes : 2-hydroxyméthylanthraquinone3; des sesquiterpènes : alantones, bisabolène4, bisacumol, bisacurone5, caryophyllène, curcumène6, curcuménone5; des stéroïdes : cholestérol, campestérol, stigmastérol7; des monoterpènes : cinéole8, camphène, terpinène6; des phénylpropanoïdes : acide cafeïque, acide cumarique9, 4-hydroxy-cinnamoyl-méthane10; des lignanes : iso-procurcuménol5, 4-hydroxy-cinnamoyl-(féruloxyl)méthane11; des benzénoïdes : curcumine et dérivés12, gaïacol13; des glucides : ukonane A14; des alcaloïdes15; de l’huile essentielle : turmérone, déshydroturmérone, gingibérène16, atlantone, curcuménol, bornéol, camphre, terpinène16.

La plante contient aussi des curcumines17-18: desméthoxycurcumine; des acides gras : acide caprylique; du 1-phénylhydroxy-N-pentane19 et des polysaccharides20.

Analyse proximale pour 100 g de rhizome21: calories : 354; eau : 11,4%; protéines : 7,8%; lipides : 9,9%; glucides : 64,9%; fibres : 6,7%; cendres : 6%; calcium : 182 mg; phosphore : 268 mg; fer : 41,4 mg; sodium : 38 mg; potassium : 25 mg; carotène : 0 µg; thiamine : 0,15 mg; riboflavine : 0,23 mg; niacine : 5,14 mg; acide ascorbique : 26 mg.

Travail TRAMIL22
L'extrait aqueux (décoction) de rhizome à une concentration de 1000 µg/mL, n'a pas montré d'activité antimicrobienne in vitro contre Staphylococcus aureus.

Travail TRAMIL23
L’extrait aqueux (infusion de 15 minutes et macération pendant 4 heures) de rhizome, in vitro, avec les hépatocytes isolés de rat expérimentalement intoxiqués par terbutyl hydroperoxyde (TBH), lors de l’épreuve d’inhibition du radical diphénylpicrylhydrazyle (DPPH), à des doses ≥ 0,5 mg de matériel végétal sec/mL de suspension, a protégé contre la nécrose cellulaire induite par le TBH, sans modifier la lipopéroxydation. L’activité contre les radicaux libres a été très faible.

Le rhizome a présenté des propriétés hépatoprotectrices19 et cytostatiques sur des modèles expérimentaux in vitro24-25 et in vivo chez la souris pour des doses de 100 mg/kg26.

Le rhizome en poudre (500 mg, 4 fois/jour/1 semaine) par voie orale a eu des effets significativement positifs sur 116 patients avec dyspepsie acide, flatulente et atonique lors d’un essai en double-aveugle réalisé de manière aléatoire27.

La curcumine est un pigment jaune potentiellement capable de protéger le rat de l’hépatotoxicité provoquée par le paracétamol28.

Pharmacopée: 

Ed.3

Références :  

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Décharge

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